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Hiragana, Katakana, Kanji

Il y a autant de signes en japonais qu'en chinois : plus de 50000 en tout, mais certains ne servent que dans des domaines très très spécialisés (chimie, médical, ...). On peut donc s'en tenir aux 2000 kanjis recensés par le gouvernement japonais et enseignés aux enfants à l'école, avec lesquels on peut lire 99% des articles de journaux par exemple.
En plus des kanjis, il y a aussi les hiragana (50 signes) et les katakana (50 aussi), sorte d'alphabets phonétiques (a, i, ou, è, o, ka, ki, kou ...).

Astuce

Si je devais conseiller quelque chose, ce serait d'apprendre les hiragana et katakana (ça se fait en 2 semaines) mais de ne pas apprendre les kanjis pour plusieurs raisons :

C'est l'étape obligée pour apprendre le japonais.

Ce n'est vraiment pas la mer à boire, je vous l'assure : il y a rarement plus de 3 traits par signes, contrairement à l'écrasante majorité des kanjis. cf hiragana pour avoir une idée.

A quoi tout cela sert-il ?

Les katakana et les hiragana sont des signes qui ne veulent pas dire grand chose en soi en général : ils indiquent juste la phonétique, un peu de la même manière que 'r' ne veut rien dire, mais on sait juste que ça se lit "erre". Ils sont peu nombreux et servent donc de base pour pouvoir lire tous les autres milliers de signes.

Par exemple, si je vous dis que un moteur = 機, vous n'êtes pas très avancés ! Mais si je vous dis que phonétiquement c'est き, là vous êtes content : il n'y a que 50 hiragana à apprendre et en bon élève vous les connaissez :)

Puisqu'il faut une loupe pour lire le kanji tandis que le hiragana est 100 fois plus simple, les petits japonais apprennent d'abord à lire les hiragana (la base) avant de passer aux kanjis. Pour apprendre ces derniers, il y a des listes avec le kanji + comment le lire (= sa phonétique) écrite en hiragana.

Si vous ne comprenez toujours pas :

Imaginez que vous ayez une liste de vocabulaire français-japonais à apprendre. Il vous faut donc le mot en français, et le mot en japonais. exemple: arbre = 木. Mais vous faites comment pour retenir ou savoir comment ça se dit ? Vous n'allez pas chercher dans le dictionnaire à chaque fois ! Il faut bien que l'on vous dise comment prononcer ce signe : il y a donc en fait une troisième colonne : arbre = ki = 木. Pour les japonais c'est pareil, sauf qu'au lieu d'écrire la prononciation avec l'alphabet occidental 'ki', ils utilisent leur équivalent : les hiragana, et écrivent き. Dans les manuels français-japonais vous verrez donc : arbre = き = 木.

Les katakana servent à écrire phonétiquement les mots d'origine étrangère (villes et pays étrangers, les mots comme "parking", ...). Les hiragana servent aussi beaucoup grammaticalement : particules, conjugaison, ou même former des mots avec les kanjis.

Alors pourquoi utiliser des milliers de signes ?

Comme les hiragana c'est plus simple, pourquoi ne pas tout écrire juste en phonétique ? Quand on parle, on entend du phonétique, on ne sait pas quel signe a été utilisé, mais les gens comprennent bien quand même, non ?

Il y a 2 raisons.

Vous copmernez ce qeu j'écisr ? Oui ? portunat j'inersve les lerttse ! C'est parce que le cerveau lit le mot dans sa globalité, et pas lettre par lettre. Et les japonais pourraient comprendre quand les kanjis sont inversés, mais pas quand les hiragana sont inversés, ce qui corrobore le fait qu'ils lisent plus vite les kanjis.

Mais je ne sais toujours pas pourquoi un arbre c'est 木 au lieu d'un petit arbre, 家 c'est une maison, au lieu du dessin d'une maison, et 円 c'est le cercle, au lieu d'un cercle... Ils ne sont pas chinois pour rien les chinois :)

En quoi ça nous arrange

En fait, c'est pratique parce que comme il y a beaucoup beaucoup de kanjis, pris séparément ils ne servent pas très souvent et n'interviennent que dans peu de mots. On distingue donc une sorte d'éthymologie dans les mots. Ainsi, じょうず = habile = 上手 : ("joozu"). 上 : en haut et 手 : la main. Donc "haut la main" / "les doigts dans le nez", ... bref : habile.

Une bonne idée serait de rechercher 手 dans un dictionnaire électronique pour voir tous les mots le contenant, et les apprendre plus facilement grâce au "lien" qu'ils ont entre eux.

Les hiragana

Comme vous pouvez le constater, les signes ne sont pas trop compliqués, pas plus que 'a', 'b', ... et ça fait 50 signes, ce qui est du même ordre de grandeur que l'alphabet français, minuscules + majuscules.

voyelleakasatanahamalayawa
a
i
u
e
o

Il faut lire le tableau colonne par colonne. La colonne "ka" se lit ka (か), ki (き), kou, kè, ko, la colonne "ma" se lit ma, mi, mou, mè, mo, tout simplement. Mais c'est pas fini !

Un dernier effort !

A noter pour finir que pour faire le son "gu", on ajoute 2 guillemets après le son en 'k' correspondant : が、ぎ、ぐ、げ、ご  pour ga, gui, gou, guè, go, et idem pour le son "d" : on ajoute 2 guillemets après les sons en 't', et idem on ajoute 2 guillemets après le son en 's' pour faire le son en "z", et 2 guillemets après le son en 'h' pour avoir en "b". Dernière particularité, on ajoute ° pour avoir le son en "p" après un son en 'h'

Récapitulatif
SonRajouter à : exemple
"g""k"が pour "ga"
"d""t"だ pour "da"
"z""s"ざ pour "za"
"b""h"ば pour "ba"
"p""h"ぱ pour "pa"

Tracé

Voici comment tracer les hiragana. Ce pdf montre dans quel ordre tracer les traits, dans quel sens, ... Très bien fait.

Exemples

J'ai noté ò pour dire que le o est "long". Sinon j'ai écrit la prononciation "à la française", pas les touches qu'il faut taper pour écrire ces mots sur l'ordinateur.

Les katakana

Les hiragana interviennent peu en japonais, puisqu'ils ne servent à écrire que les mots d'origine étrangère (les noms de pays, de villes, les noms anglais comme "parking", ...) et à ce titre il n'y a pas de kanjis associés à ces noms (ouf, pour une fois). Certaines syllabes s'écrivent presque pareil en hiragana et katakana. Si vous n'avez rien à faire ou mieux, si vous êtes au boulot amusez-vous à les chercher.

voyelleakasatanahamarayawa
a
i
u
e
o

Les règles sont à peut près les mêmes que les hiragana, sauf :

Tracé

Voici comment tracer les katakana. Ce pdf montre dans quel ordre tracer les traits, dans quel sens, ... Très bien fait.

"Exercices"

Les mots qui suivent sont des noms géographiques très très courants, ou des noms anglais très basiques (du style "parking"). Amusez vous à les reconnaitre

Les Kanjis

C'est sans doute ce qui demande le plus de travail, mais en même temps c'est quand même passionnant, vous allez voir pourquoi.

Si c'était à refaire, je vous conseillerais d'attendre d'avoir fait suffisament de japonais pour les reconnaitre naturellement, et de ne pas perdre de temps à apprendre à les écrire : si on ne pratique pas régulièrement leur écriture, on saura encore les reconnaitre mais plus les écrire.

Si vous tenez absolument à le faire, les apprendre avec leurs clés et des moyens mnémo-technique est le plus efficace.

Ex : 前 : avant, タ : la lune, et 口 : la bouche ; on en déduit 名 : la réputation car qu'est ce qu'on dit des gens au clair de lune / la nuit dans le dos des gens ? leur réputation. Et 名前 est donc... le nom : parce que la réputation précède le nom. Et "le nom" c'est "namaè" (plutôt facile à retenir). Et donc quand je vois 前 je me rappelle que je le vois dans namae, et donc que ça se dit "mae" et que ça veut dire avant. Idem pour 名 ("na").

Autre exemple : 電車 = un train, mais on ne sait plus comment le lire. Mais on sait que 電 = l'électricité et 車 = la voiture. (tourner ce symbole à 90° pour voir un moteur et des roues sur les cotés, vus de haut). Mais on se souvient que 電気 = l'électricité ('denki') et donc que 電 se prononce 'den'. De même, 自転車 = un vélo ('zitensha') et donc 車 se lit 'sha'. Et train se lit "densha". Gagné !

Apprendre les kanjis, c'est se créer des moyens mnémotechniques et jongler avec sans cesse. Ce n'est pas de la masturbation mentale, c'est de la gymnastique neuronale, mais ça fait plaisir quand même.

La dernière chose à savoir, c'est que les kanjis ne se tracent pas au hasard : les traits se font dans un ordre bien précis et finalement c'est plutôt utile pour les mémoriser et les dessiner, sinon on se sentirait un peu perdu.

Le supplice chinois

Mais le plus horrible dans tout cela, c'est qu'un kanji a souvent 2 prononciations différentes (qu'une seule en chinois !) : la raison à ceci est historique. Dans le temps, les japonais parlaient japonais et les chinois... chinois. Et les chinois ont inventé un système d'écriture avant les japonais et ont aussi dû se mêler à la population. Les mots chinois se sont mélangés aux mots japonais, pourrissant complètement leur langue.

Par exemple : 手 = て (te) : la main. Mais 上手 = じょうず (jouzu) : habile ("haut la main"). Donc 手 se prononce 'te' ou 'zu' suivant qu'il est tout seul ou dans un mot. Ceci est vrai pour quasiment tous les kanjis. Le mieux est de retenir 2 exemples simples (la main : te et habile, fort : jouzu), pour mémoriser les 2 prononciations de 手. Et idem pour les autres kanjis.

Il existe beaucoup de petits programmes pour apprendre les kanjis, pour cela allez voir la page d'outils.

Astuce

Si je devais conseiller quelque chose, ce serait d'apprendre les hiragana et katakana (ça se fait en 2 semaines) mais de ne pas apprendre les kanjis, c'est quasi inutile, et le but c'est plus les conversations que la lecture de vieux grimoires. D'ailleurs dans les mangas il y a tout écrit en hiragana en tout petit au dessus des kanji (ça s'appelle des "furigana"). De plus il faut passer un temps fou pour les apprendre et l'on se rend compte qu'on les oublie vite. Par contre, à force de les voir, ils vont venir s'imprimer dans notre cerveau naturellement sans que l'on ne s'en rende trop compte.

Et dans les dictionnaires, ils font comment ?

Et oui !!! Parce qu'un dictionnaire, c'est par ordre alphabétique, mais un dictionnaire de kanjis, c'est dans quel ordre ? En fait il y a plusieurs méthodes dans les dictionnaires :

Dans un dictionnaire de kanjis, les 95 % premières pages sont les kanjis, triés par clé. Ça indique aussi comment tracer le kanji, et des exemples de mots l'utilisant. Puis viennent les énormes listes écrites en tout petit des kanjis triés par prononciation et par nombre de traits, avec le numéro de la page où on le trouve.